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Chez Ikéa il faut montrer patte blanche.
C’était un client comme les autres. Il est 20H30, le 13 mai 2011, quand Pascal da Silva se rend chez Ikéa avec sa fille et son épouse. Cette dernière conduit le véhicule familial et se gare sur une place handicapée du parking. Mais le macaron présent sur le pare-brise de la voiture ne suffit pas à convaincre l’agent de sécurité. L’homme appelle son responsable et la discussion s’anime. En effet, l’agent doute que le conducteur d’un véhicule de chantier puisse être handicapé. Et pourtant, M. Da Silva, victime d’une septicémie il y a six ans a depuis été amputé des deux jambes et a perdu une grande partie de ses doigts à l’exception de ses pouces. Mais pour le service de sécurité, le handicap n’est pas visible donc il n’existe pas. Poussé à bout et humilié devant sa famille et certains clients de l’enseigne suédoise, ce concessionnaire automobile de 38 ans exhibe ses prothèses pour prouver son droit de stationner sur cette place handicapée. Le directeur de la sécurité et le responsable du magasin s’excusent et lui offrent un repas. Une proposition qu’il refuse, M. Da Silva porte plainte pour atteinte à la vie privée. Une situation excessive mais qui est celle d’un grand nombre de personnes handicapées. Pour beaucoup le handicap doit se voir, doit pouvoir se prouver et se montrer. C’est pour dénoncer cette idée reçue que ce client a décidé de médiatiser son histoire. « Pour les gens, un handicapé doit être dans un fauteuil roulant et vivre des allocations sociales », déplore M. Da Silva. Alors, à quand un changement des mentalités ?
Johanna AMSELEM30/05/2011
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