Le Dr Andreas Frick a reçu vendredi 3 décembre 2019 Le projet d'Andreas Frick vise à mieux caractériser les altérations sensorielles ainsi que les circuits cérébraux impliqués dans le traitement de l'information dans différents modèles de TSA.
Pour ce faire, il développera de nouveaux stimuli tactiles et prendra appui sur différentes techniques d'imagerie. Le docteur Andreas Frick est Directeur de recherche au Neurocentre Magendie (Inserm U1215) de Bordeaux, où il dirige une équipe de recherche sur les mécanismes de la plasticité corticale. Après une thèse en neuroscience à l’Institut de psychiatrie Max Planck à Munich en 1999, à l’occasion de laquelle il obtient le plus haut titre honorifique, il passe cinq années aux Etats-Unis au Baylor College of Medicine à Houston
A l’issue de cette expérience américaine, il passe trois années à l’Institut de recherche médicale Max Planck, en Allemagne, sous la direction du Pr Bert Sakmann, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1991. En 2008, il rejoint le Neurocentre Magendie après l’obtention du Prix Inserm-Avenir qui lui a permis de former sa propre équipe de recherche avec laquelle il travaille sur les fonctions des neurones du néocortex Adreas Frick a reçu le prix Marcel Dassault 2019, sous les applaudissements du public. Son travail sur le poids des altérations sensorielles dans les troubles du spectre de l’autisme est passionnant, et permettra sans nul doute une amélioration des conditions de vie des personnes touchées par ce trouble. Près de 90% des individus avec troubles du spectre de l’autisme (TSA) présentent des altérations sensorielles, quelle que soit la sévérité de leur trouble. Ces altérations peuvent être tactiles, auditives ou bien encore visuelles. Ainsi, les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme rapportent des gênes ou un inconfort au toucher (texture de vêtements, contact), une hypersensibilité au bruit ou encore à la lumière. Ces perceptions sensorielles exacerbées peuvent se révéler très handicapantes dans la vie quotidienne. Des études suggèrent d’ailleurs qu’elles pourraient fortement influencer les autres symptômes et comorbidités associés aux TSA.
Ainsi, mieux évaluer, mieux caractériser les circuits impliqués afin de corriger ces anomalies sensorielles pourrait permettre d’améliorer le fonctionnement global des personnes souffrant de troubles du spectre autistique