Les articles de Caroline LHOMME

1/ Comment l’idée de ce livre a-t-elle germé ?

Le fait que la France a signé et ratifié la convention internationale des droits des personnes handicapées, mais n’a jamais voulu l’appliquer. A cet effet, le gouvernement français aurait dû diffuser le contenu de la convention pour créer des compétences chez tous les professionnel.les et élu.ess : juges, avocats, personnel médical, personnel paramédical, personnel de l’urbanisme, député.es, élu.es municipaux, élu.es régionaux… Si notre pays veut réussir en matière de modèle inclusif, il faut investir dans la formation continue. Des pays voisins ont investi beaucoup plus, en créant des chaires et des départements sur les disabilitystudies. L’absence d’une politique efficiente dans le domaine du handicap génère systématiquement l’exclusion des personnes en situation de handicap.

2/ Quelles sont les discriminations les plus graves qui existent en France à l’encontre des personnes handicapées ?

L’inadaptation de l’urbanisme et du transport ne permet pas aux personnes handicapées de participer à la vie de la cité. L’inadaptation de la formation professionnelle renvoie ces mêmes personnes à la pauvreté et la marginalisation. L’absence de politique de proximité par les municipalités ne permet pas le maintien à domicile. Souvent les personnes se retrouvent dans des établissements lointains, coupées de leurs famille et de leur environnement naturel…

3/ quelles sont les pistes pour y remédier ?

Il faut d’abord mettre en application la ratification de la CIDPH, à savoir, mettre en conformité les lois françaises avec les articles de la CIPDH. Lancer un plan à moyen et long terme sur la société inclusive. Ce plan doit-être décliné à trois niveaux de façon cohérente,

1. La stratégie politique du gouvernement basée sur l’implication de tous les ministres ;
2. Des programmes transversaux à mettre en place par les régions ;
3. L’engagement devant les citoyennes et citoyens des conseil municipaux pour une politique réelle de proximité, (conception universelle de l’espace urbain, participation à la vie politique municipale, accès à la culture, accès aux activités de sport dans les clubs ordinaires, accès aux loisirs…)