Les articles de Caroline LHOMME

Philippe Jourdy, Directeur Général de l'ASEI, association accueillant 10 000 personnes en situation de handicap ou fragiles chaque année, a co-signé la lettre ouverte que vous trouverez ci-jointe. Émanant des associations AGAPEI, ANRAS, ARSEAA, RESO et ASEI, cette lettre a été diffusée hier aux Députés et Sénateurs de la région Occitanie, ainsi qu'aux Présidents de Conseils Départementaux. Elle fait office d'alerte sur les dangers encourus par le secteur médico-social durant cette crise sanitaire sans précédent, si rien n'est fait pour y remédier. L'ASEI tente tout pour mettre en place au quotidien des solutions pour protéger les plus vulnérables, mais également ses professionnels.

L'association demande aujourd'hui à ce que la puissance publique soit au rendez-vous pour l'aider à atteindre ce but.

Quel a été l'effet de la crise du covid 19 sur le public défendu par l'ASEI ?
Depuis le début une seule mission : protéger les personnes accompagnées, leur entourage et les professionnels. A l’Asei tout le monde est sur le pont. Les situations sont variées : certains établissement sont confinés, d’autres ont des activités temporairement suspendues…ce qui ne veut pas dire que rien ne se passe : visites à domicile et accompagnement en ligne, professionnels et résidents innovent et s’adaptent. Le confinement est vécu différemment par nos résidents (idem que le retour à domicile à mais chacun fait l’objet d’un accompagnement personnalisé. Il y a bien sur des situations complexes, je pense notamment aux personnes ayant des troubles autistiques ou les personnes qui se trouvent isolées chez elles mais nous faisons en sorte de ne laisser personnes sans suivi et nouvelles. Il s’agit aussi de gérer une forme d’ennui dans les foyers de jour habitués à être tourné vers l’extérieur. Heureusement, pour les professionnels, l'ASEI a su anticiper : gestion des stocks de masques, et des équipements, individualisation de l’accompagnement avec des réouvertures si le besoin au répit se faire sentir... Aujourd’hui nous préparons la reprise. A partir du 11 mai, date du déconfinement annoncé par le gouvernement, une nouvelle organisation devient effective au sein de nos établissements et services en vue du déconfinement progressif. Cette organisation tient compte bien sûr de la sécurité sanitaire des personnes accompagnées, des salariés et de toutes personnes susceptibles d’intervenir dans les établissements et services de l’A.S.E.I. Tout reprend mais pas comme avant.

Qu’attendez vous des elus d’Occitanie pour les résoudre ?
L'association travaille en étroite relation avec l’ARS bien sûr, même si nous déplorons le manque de considération de notre secteur. L’application des recommandations actuelles ainsi que le manque de matériels à disposition ont contraints nos directions à exercer leurs responsabilités dans des conditions peu acceptables, qui ne font qu’amplifier leur inquiétude ainsi que celles de leurs salariés, des personnes accompagnées et de leurs familles. Il est impératif que ces établissements et services ne soient pas oubliés et mis de côté.

Quelles mesures comptez vous prendre de votre cote ?
De nombreuses innovation ont vu le jour durant cette période : nouveaux accompagnements, nouvelles relations à l’entourage, plateforme numérique 360. Nous tenons à sortir grandi dans nos pratiques, de cette période. Grandis et heureux de nous retrouver…meme à distance.

Interview caroline LHOMME
Juin 2020