Le 14 novembre dernier se déroulait la Journée Mondiale contre le Diabète. Avec 1 adulte sur 11 touché par le diabète, cette maladie est un enjeu majeur de santé publique.
Véritable épidémie silencieuse et pourtant très meurtrière, le diabète tue plus que le sida, la tuberculose et la malaria réunis. En France, 5 millions de personnes sont atteintes d’un diabète. Plus alarmant, au moins 700 000 personnes sont diabétiques et ne le savent pas. Grâce au soutien de donateurs, testateurs et entreprises mécènes, nos chercheurs travaillent sans relâche contre ce fléau sur 3 grands axes de recherche.
Le diabète a des conséquences bien plus graves qu’on ne pourrait le penser. Que ce soit au niveau du cœur, des reins, des nerfs, des yeux et même des pieds… Il empêche de bien vieillir et représente l’une des cinq premières causes de mortalité dans le monde.
Reconnus mondialement aussi bien sur le diabète de type 1 que de type 2, les chercheurs de l'Institut Pasteur de Lille luttent au quotidien main dans la main afin d’aider les millions de diabétiques à travers le monde.
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Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est caractérisé par une élévation anormale du taux de glucose (sucre) dans le sang. Le glucose apporte l’énergie aux différents tissus de l’organisme. Si le taux de glucose dans le sang reste stable après un repas ou après un effort physique, c’est qu’il existe un système régulateur complexe dans lequel l’insuline joue un rôle primordial puisque c’est elle qui assure l’entrée et/ou l’utilisation du glucose par les cellules. Quand l’organisme fonctionne normalement, ce taux reste relativement stable autour de 1g/litre. Selon les critères de l’Organisation mondiale de la Santé, le diabète s’installe quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale, à au moins deux reprises, soit à 1,26 g/l. L’hémoglobine glyquée est le meilleur indice de surveillance du diabète et de l’efficacité des traitements anti-diabétiques. Il permet d’estimer la glycémie moyenne des 2 mois précédents et indique le risque de complications à long terme. Une hémoglobine glyquée normale est inférieure à 6,5%.
Le diabète de type 1 se manifeste généralement dès l’enfance ou l’adolescence, et conduit à une destruction des cellules bêta synthétisant l’insuline dans les îlots de Langerhans du pancréas. Il s’agit d’une maladie auto-immune.
Dans le diabète de type 2, l’organisme ne réagit plus normalement à l’insuline qui est, en outre, sécrétée insuffisamment par le pancréas. Le glucose est alors mal utilisé par les cellules, ce qui explique l’élévation de la glycémie au-dessus des valeurs normales. Ce diabète se manifeste généralement après l’âge de 40 ans mais parfois plus tôt chez les personnes en situation d’obésité ou dans des familles présentant plusieurs cas de personnes diabétiques Il peut également se manifester chez des femmes présentant un diabète gestationnel, diabète le plus souvent temporaire qui survient chez 6 % des femmes enceintes (et plus dans certains groupes ethniques).
Il existe aussi d’autres formes plus rares de diabète comme le diabète MODY (Maturity Onset Diabetes Of the Young. Il s’agit d’un diabète très familial à début généralement précoce, lié à la mutation d’un des gènes clé de la sécrétion de l’insuline, mais qui peut survenir plus tardivement. Il est alors confondu avec le diabète de type 2 commun. Entre 2 % et 3 % des diabètes de type 2 ont une cause monogénique dont la découverte peut permettre la mise en route d’un traitement personnalisé plus efficace et moins contraignant (par exemple arrêt de l’insuline ou même de tout traitement médicamenteux) : on parle alors de gènes activables, car l’identification de mutations conduit à une prise en charge spécifique dite « de précision ».
Au-delà de ces formes monogéniques de diabète, l’hérédité joue un grand rôle dans le développement du diabète de type 2 commun : on estime à 70 % le poids des gènes dans ce type de diabète et environ 250 gènes ont été identifiés ces dernières années, en particulier grâce aux travaux des équipes de l’Institut Pasteur de Lille.
Le diabète a des conséquences bien plus graves qu’on ne pourrait le penser. Que ce soit au niveau du cœur, des reins, des nerfs, des yeux, et même des pieds… Il empêche de bien vieillir et représente l’une des cinq premières causes de mortalité dans le monde. Grâce au soutien des donateurs et testateurs, les chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille, qui ont été pionniers de recherches sur le diabète en France depuis 25 ans, œuvrent au quotidien pour améliorer la prise en charge et la vie de milliers de patients diabétiques.